mercredi 31 juillet 2013

Rassemblement Abuztuak 1 aout

Bihar, osteguna 18:00-etan elkarretaratzea Baionako herriko etxe aitzinean, Baionako bestetan izan diren bortxaketa eta sexu erasoak salatzeko. Altxa neskatxa - Bortizkeria sexisten aurkako kolektibo feminista - Emazteek diote – Le PAF - Planning familial deitzen dute elkarretaratzera. Mezua pasa eta animatu!

Demain, jeudi rassemblement à 18:00 devant la mairie de Baiona pour dénoncer les agressions sexistes dont le viol commises lors des fêtes de Baiona. Altxa neskatxa - Bortizkeria sexisten aurkako kolektibo feminista - Emazteek diote – Le PAF - Planning familial appellent au rassemblement. Fais passer le message et à jeudi devant la mairie!

lundi 29 juillet 2013

BOOT BOYS Legutio Diska berria/Nouveau disque

Sortie du nouveau disque de nos camarades BootBoys du RASH Araba


 
Boot Boys - "2231" - Videoclip Oficial.
Tema del nuevo disco "Juramos Vencer" - Sabandijas (2013).



Graff antifa,Baionako festetan (Fetes de Bayonne) .


Le samedi 27 juillet,le groupe antifa du pays Basque nord a réalisé
 un graff,pour rappeler que même lors des fêtes de Bayonne,on n'oubli pas,on ne pardonne pas !
Clément a jamais dans nos cœur !
PS: Des tags nazis ont été réalisé la nuit suivante sur la tête de Clément par des dégénérés fachos!

jeudi 25 juillet 2013

Les prisons sont pleines à craquer


Un nouveau record en France vient d'être battu le 1er juillet, avec 68 569 personnes incarcérées. Les réformes se font attendre alors que des taux d’occupation de 200 % sont constatés dans certains établissements, laissant craindre incidents ou émeutes

La dissolution de l’Œuvre française, terminus d’une aventure fasciste

Source: Rue 89

Histoire 24/07/2013 à 16h11

La dissolution de l’Œuvre française, terminus d’une aventure fasciste

 

Les présidents de l’Œuvre française, Yvan Benedetti, et des Jeunesses nationalistes, Alexandre Gabriac, lors d’une conférence de presse le 21 juin 2012 à Lyon (Philippe Juste/Maxppp)
A l’issue du conseil des ministres, Manuel Valls a annoncé ce mercredi la dissolution de deux groupes fascistes : l’Œuvre française et les Jeunesses nationalistes.
Le premier, fondé en 1968, a eu son heure de gloire dans les années 70, une époque où ses militants couvraient les murs de la fameuse croix celtique ; le second est sa prolongation paramilitaire.

La photo qui a conduit à l’exclusion de Gabriac, à droite
L’Œuvre française est devenue le refuge des amis de Bruno Gollnisch qui ont été exclus par Marine Le Pen du FN. Yvan Benedetti, ancien bras droit de Gollnisch, dirige l’Œuvre française, mais sa star est Alexandre Gabriac, conseiller régional Rhône-Alpes élu en Isère, exclu du Front après la diffusion d’une photo où on le voit faire le salut nazi.
Manuel Valls, pour justifier la dissolution de l’Œuvre française, a expliqué qu’elle était « une association qui propage une idéologie xénophobe et antisémite, des thèses racistes et négationnistes, qui exalte la collaboration et le régime de Vichy, et qui rend des hommages réguliers au maréchal Pétain, à Brasillach ou à Maurras ».
Mais à vrai dire, ce n’est pas très nouveau. L’Œuvre française a toujours été ouvertement raciste, antisémite et révisionniste. Dans les années 90, son fondateur Pierre Sidos pouvait clamer sans que l’Œuvre soit dissoute : « Pour moi, un Français, c’est un Blanc ! » Il fut un temps où l’Œuvre française flirtait même avec le terrorisme.
La nouveauté, c’est la médiatisation récente de l’Œuvre française et de sa branche jeunesse. Alexandre Gabriac a ainsi eu les honneurs de M6, de France 2 et de Canal+. « Une médiatisation sans commune mesure avec l’importance de son groupuscule », constate Rue89 Lyon.

Qui est Pierre Sidos ?

L’Œuvre française est au départ une affaire de famille. Pierre Sidos est le fils d’un collaborateur issu des Jeunesses patriotes, François Sidos, fusillé à la Libération. Avec ses deux frères et quelques autres fascistes, il a co-ondé le parti Jeune Nation en 1949, qu’il a dirigé.
C’est à partir de ce moment qu’apparaît la croix celtique comme symbole de l’extrême droite, succédané de la swastika, symbole interdit. La croix figurait, sous Vichy, sur les bérets et papiers à en-tête des « équipes nationales », mouvement de jeunes pétainistes. Mais c’est Jeune ? ation qui en a fait le nouveau symbole post-Seconde Guerre mondiale du nationalisme en Europe. La croix a été reprise par de nombreux mouvements depuis.

Le cousinage des logos de l’extrême droite
Jeune Nation, dont l’objet affiché est de renverser la République, est dissout en mai 1958 par un décret du gouvernement Pflimlin, à la suite du putsch d’Alger. Sidos essaie de le faire renaître, sous le nom de Parti nationaliste, mais ce nouveau groupuscule est de nouveau dissout. Puis il participe à la naissance d’Occident, avant d’en être exclu.

Pierre Sidos jeune
Sidos a également fricoté avec l’OAS pendant les années 60 (ce qui lui a valu de faire un peu de prison). Il a même été impliqué dans l’attentat du petit Clamart : il reconnaît lui-même avoir rencontré le colonel Bastien-Thiry, qui a organisé l’attentat, et lui avoir fourni des armes.
Puis, en 1968, il fonde l’Œuvre française. Le 6 février, bien sûr.
Un homme avec une tête de monsieur Tout-le-monde, parlant avec des formules onctueuses et policées, mais toujours nauséabondes. Il ne dit pas ’« les médias » mais « les grands moyens de communication sociale » et pour dire « des juifs », il cisèle ses mots ainsi : « les personnes qui se réclament du groupe socioculturel israélite ». Un peu comme Le Pen, dont il est de la même génération (il est né en 1927, un an avant Le Pen) et avec lequel il était ami dans les années 50.
Sidos organise son mouvement de façon paramilitaire, avec des « camps-écoles » nationalistes pour former ses troupes. La carte de membre de l’Œuvre française comporte des gommettes qui sont autant de citations de bravoure ou de dévouement :
  • vertes pour ceux qui ont fait un « camp-école » ;
  • jaunes pour ceux qui ont fait un don important ;
  • bleues pour ceux qui ont assisté au congrès annuel ;
  • rouges pour les sacrifices « de sang ou de liberté ».

La carte de membre à l’Œuvre française (Capture d’écran de l’INA)
En 1981, l’Œuvre française était le parti le mieux organisé à l’extrême droite, selon cette enquête (vidéo ci-dessous) de l’époque consacrée aux fascistes européens.
« L’ordre noir », enquête de 1981
A partir de 15’
Dans les années 1990, plusieurs sympathisants de l’Œuvre française ont été soupçonnés de préparer un attentat contre Patrick Gaubert, vice-président de la Licra (Ligue internationale contre le racisme et l’antisémitisme) et conseiller de Pasqua (à ne pas confondre avec son frère Thierry, le mis en examen de l’affaire Karachi).
Des sympathisants de l’Œuvre française soupçonnés d’un attentat contre Patrick Gaubert
Journal de France 2 de 1993
Ce sont également des sympathisants de l’Œuvre française qui ont tué Brahim Bouarram, poussé dans la Seine lors d’une manifestation FN à Paris le 1er mai 1995.
Yvan Benedetti a succédé à Sidos à la tête de l’Œuvre française en février 2012. Bras droit de Gollnisch, conseiller municipal FN de Vénissieux, Benedetti s’est déclaré un jour « antisioniste, antisémite, antijuif ». Une déclaration qui a conduit à son éviction du FN.
Avec Alexandre Gabriac, autre exclu du FN, il a fondé les Jeunesses nationalistes en octobre 2011, prolongement paramilitaire de l’Œuvre française.
C’est cet autre groupuscule qui a été dissout ce mercredi par décret. Valls a présenté les Jeunesses nationalistes comme une organisation « qui propage elle aussi la haine et la violence, qui exalte la collaboration, qui rend hommage à des miliciens ou à des Waffen SS, avec pour certains de ses membres aussi des saluts hitlériens. Les JN sont en quelque sorte la branche activiste de l’Œuvre française ».
Gabriac a aussitôt réagi sur Twitter.
Pierre Sidos, 86 ans, n’a quant à lui rien renié de ses passions de jeunesse. Dans une longue interview accordée à David Doucet pour la revue Charles, il décrit Hitler comme « le Napoléon allemand », Mussolini « le dernier des Césars » et parle du « mythe de la Shoah ».

mardi 23 juillet 2013

Pour ou contre Hitler : le prochain sondage du Point.fr

Source : Rue 89

BILLET
Belle mise en abyme de la connerie ce mardi matin. Comme si celle de Gilles Bourdouleix ne suffisait pas, nos confrères du Point.fr ont décidé de lui emboîter le pas. En publiant le beau « sondage » que voilà.

Capture d’écran du sondage du Point.fr
Les lecteurs sont invités à donner leur avis sur la saillie du député-maire de Cholet, « Hitler n’en a peut-être pas tué assez » :
  • 1ère proposition : « Cette phrase est intolérable : une apologie de crime contre l’humanité que même Jean-Marie Le Pen n’aurait pas osé prononcer. »
  • 2e proposition : « Ces mots sont excessifs, mais ils traduisent l’exaspération des élus et des Français de voir des gens du voyage s’installer n’importe où. »
  • 3e proposition : « Cette polémique permet d’évacuer le vrai problème : oui, les Roms et les gens du voyage sont une nuisance et un danger. Et le gouvernement ne fait rien. »
  • 4e proposition : « Je n’oserai jamais le dire, mais j’approuve cette phrase. »
Sondage alternatif : la direction du Point...
  • souffre d’une insolation sévère,
  • a abusé du rosé,
  • est prête à tout pour faire du clic,
  • prend ses lecteurs pour des écervelés.
Post-scriptum :
Protestation des journalistes du Point
Dans une lettre de protestation qui circule en interne, la société des rédacteurs du Point « regrette vivement qu’un tel sondage ait pu être proposé sur le site » : « Certes, un média doit pouvoir poser toutes les questions, même celles qui fâchent. Mais il doit le faire dans le respect de la loi et des personnes. Avec un tel sondage, nous offrons une tribune aux positions les plus xénophobes, voire génocidaires, et accréditons ainsi l’idée que le Point est devenu un média proche de la droite extrême. En plus de quarante ans d’existence, le Point a toujours défendu des valeurs libérales et républicaines. Les journalistes du Point ont été engagés sur cette base. Le Point ne doit pas s’écarter de ses valeurs fondamentales. D’une manière générale, la SDR souhaite que les sondages publiés sur le Point.fr soient systématiquement analysés et la position du Point précisée. »
A 12h43, le journal a publié les « explications » suivantes :
« Le Point s’est livré à l’exercice de beaucoup d’organes d’information : un micro-trottoir sur la Toile. [...] Il donne une photo de l’état de l’opinion à un instant T.
Un journaliste ne s’interdit de poser aucune question, et surtout les plus dérangeantes ou les plus “sensibles”. Et les réponses ne présument pas des positions politiques, culturelles ou esthétique[s] du Point. »
Sublime décontraction.
A 15h35, quelqu’un, au Point, finit par recouvrer la raison. Un grand rétropédalage est engagé. Des excuses sont formulées. Et le sondage est supprimé.
« Nous comprenons [...] que cette question ait pu choquer et nous excusons auprès de nos lecteurs. Pour cette raison, nous avons supprimé le sondage. »
  • La traque aux derniers nazis relancée en Allemagne

    Source : Le MONDE

    la campagne lancée par le Centre Simon-Wiesenthal. | DR/Centre Simon-Wiesenthal

    "Tard, mais pas trop tard". C'est par ce slogan qui s'affiche à partir de mardi 23 juillet dans les grandes villes allemandes que le Centre Simon-Wiesenthal relance une ultime campagne pour traquer les derniers criminels nazis, soixante-huit ans après la fin de la seconde guerre mondiale. Les affiches montrent une photo en noir et blanc de l'entrée du camp d'extermination nazi d'Auschwitz-Birkenau, sous le titre "Opération dernière chance".
    "Des millions d'innocents ont été assassinés par des criminels nazis. Quelques-uns des auteurs [de ces crimes] sont libres et en vie ! Aidez-nous à les faire comparaître devant la justice", peut-on y lire. Suit un numéro de téléphone. Une récompense allant jusqu'à 25 000 euros est promise pour toute information d'importance par l'ONG, qui établit notamment chaque année une liste des anciens bourreaux du Troisième Reich les plus recherchés.
    "Nous n'avons plus beaucoup de temps. Deux ou trois ans au maximum", explique l'historien Efraim Zuroff, directeur du Centre Simon-Wiesenthal en Israël et l'un des "chasseurs de nazis" les plus connus dans le monde. L'opération vise à découvrir de nouvelles affaires dont les autorités n'ont jusqu'ici pas eu connaissance, selon le Centre. "Nous espérons recevoir des indices sur des gens qui ont travaillé dans des camps de la mort ou servi dans des Einsatzgruppen", poursuit M. Zuroff, joint en Israël. Selon lui, une soixantaine de personnes pourraient être poursuivies, alors que les crimes nazis sont imprescriptibles en Allemagne. "Il y a eu environ 6 000 personnes qui ont travaillé dans les camps ou les Einsatzgruppen", détaille l'historien. "On estime que 2 % d'entre elles sont encore en vie, soit 120 personnes, et la moitié ne peuvent pas être poursuivies, pour des raisons médicales, cela fait donc 60 restant."
    Deux cas, en Hongrie et en Allemagne, ont récemment montré que la quête de justice ne connaissait pas de répit. A la mi-juin, le parquet de Budapest a mis en accusation Laszlo Csatari, 98 ans, pour son rôle présumé dans la déportation de 12 000 juifs vers les camps de la mort. Le vieillard, qui nie les accusations, avait été arrêté il y a un an après que la justice hongroise eut été alertée par M. Zuroff. Son procès devrait commencer à la mi-septembre.
    "LE TEMPS NE DIMINUE PAS LA CULPABILITÉ"

    En Allemagne fut interpellé au début de mai Hans Lipschis, 93 ans, soupçonné de complicité de meurtres dans le camp d'Auschwitz où il aurait été gardien. Le nonagénaire affirme qu'il y était cuisinier. Son arrestation a réveillé un débat en Allemagne sur le sens d'une justice aussi tardive. Certains ont évoqué leur malaise de voir poursuivis des vieillards quasi grabataires.

    L'ancien gardien du camp de Sobibor John Demjanjuk, condamné en 2011 à cinq ans de prison et mort un an plus tard, avait ainsi comparu en chaise roulante ou sur un brancard – une mise en scène selon certains. Son verdict a créé une jurisprudence sur laquelle compte le Centre Simon-Wiesenthal : en tant que garde à Sobibor il fut jugé coresponsable des meurtres qui y furent perpétrés, malgré l'absence de preuve et de témoin.
    Un "principe soviétique, et non démocratique", qui laisse une "amertume" dans la bouche d'un autre célèbre chasseur de nazis, l'avocat français Serge Klarsfeld. "La justice allemande est aussi docile que dans les années 1950-1960", analyse-t-il. "A une époque où on pouvait juger les criminels, l'Allemagne n'a pas fait son travail. Aujourd'hui, on veut les juger, mais il n'y en a plus." Me Klarsfeld souligne que les éventuels nazis encore en liberté étaient très jeunes durant la guerre, et occupaient donc des fonctions subalternes, pour lesquelles il ne reste pas de trace.
    Mais pour M. Zuroff, "le temps ne diminue pas la culpabilité de ces tueurs". "En trente-trois ans de chasse aux nazis, je n'ai jamais vu un nazi dire qu'il était désolé", a-t-il ajouté. "Ne voyez pas dans ces gens de vieux hommes fragiles, mais pensez qu'à l'apogée de leur force physique ils ont déployé toute leur énergie à tuer des hommes et des femmes innocents", poursuit-il. Depuis le procès des principaux responsables du Troisième Reich à Nuremberg (1945-1946), 106 000 soldats allemands ou nazis ont été accusés de crimes de guerre. Quelque 13 000 ont été jugés, et la moitié d'entre eux condamnés, selon l'Office allemand chargé d'élucider les crimes nazis, sis à Ludwigsbourg. Quelque 6 millions de juifs ont été exterminés par les nazis.

    lundi 22 juillet 2013

    Berlin : Pas de nazis à Kreuzberg !

    Source : solidarité ouvrière

    Ce samedi 13 juillet, les néo-nazis du NPD ont voulu cracher leur haine raciste autour de Oranienplatz, dans le quartier de Kreutzberg, à Berlin, place où se trouve actuellement un campement de demandeurs d’asile en lutte pour défendre leurs droits humains. Autour d’Oranienplatz, au cœur du quartier populaire de Kreutzberg, vivent aussi de nombreuses personnes immigrées, en particulier turques et kurdes.

    BerlinKREUTZ2
    Contre-manifestation antifasciste à Moritzplatz

    Choisir ce quartier était une véritable provocation des néo-nazis du NPD. Les néo-nazis devaient commencer leur rassemblement Moritzplatz à 9 h 30, mais si aucun militant d’extrême-droite n’y était visible à 9 h 45, des centaines d’habitantes et d’habitants de Kreutzberg y étaient présents pour empêcher le défilé des racistes. A 10 heures, tous les accès vers Moritzplatz étaient bloqués par les contre-manifestants antifascistes. Un peu avant 10 h 30, jubilation : la marche des racistes à Moritzplatz est annulé grâce à la mobilisation de la population du quartier.



    Kreutzberg : la population bloque l'accès à la manifestation néo-nazie
    Kreutzberg : la population bloque l’accès à la manifestation néo-nazie

    Kreutzberg, 13 uillet
    Kreutzberg, 13 uillet

    La journée est cependant loin d’être finie. Le NPD a en effet prévu d’autres rassemblements racistes à travers Berlin et à l’heure où ces lignes sont écrites, on manifeste contre l’extrême-droite autour de Alice-Salomon-Platz dans le quartier de Hellersdorf, où les néo-nazis tiennent un rassemblement sous protection policière.

    Allemagne, Gera: 1000 antifas contre 700 fachos

    Source : La Horde

    « La fête oui, mais les nazis, non merci »
    Environ 1000 personnes se sont rassemblées le samedi 6 juillet à Gera (Allemagne, Thuringe) pour protester contre un concert en plein air de rock d’extrême droite « pour l’Allemagne ». Avec 700 néonazis qui s’étaient déplacés pour l’occasion, le nombre de participants à cet événement d’extrême droite, organisé pour la onzième année consécutive, est resté constant par rapport à l’année dernière.
    Gera-Besetzung1-300x225Dès le jeudi après-midi, les opposants aux néonazis avaient occupé le terrain situé devant la gare centrale de Gera pour y faire une sorte de camping de protestation car c’était précisément là que le festival en plein air devait avoir lieu. Mais dès le vendredi matin, ils avaient été délogés par la police. Après, pendant la construction de la scène, les antifas n’ont laissé aucun répit aux fachos : le collectif d’action de Gera avait en effet organisé pas moins de cinq rassemblements autour du terrain, et les antifascistes ont pu exprimer leur refus de cette initiative. Le samedi même, 700 personnes ont manifesté devant la gare contre les néonazis, et au rassemblement à la fin de la manif, ils étaient près de 1000 à crier en chœur des slogans avec lesquels alternait de la musique jouée bien fort.
    De leur côté, les quelques 300 premiers visiteurs du concert en plein air ont dû se débrouiller sans l’actuel président régional du NPD de Thuringe, Patrick Wieschke, comme leur a expliqué sur scène son prédécesseur Frank Schwerdt. Ce dernier, vice-président du NPD au niveau fédéral et membre du conseil municipal de la ville de Erfurt (en Thuringe également) a profité de l’occasion pour faire la pub du NPD auprès d’un public choisi ( !) avant les élections générales. Pour motiver les femmes présentes dans le public, la Berlinoise Maria Fank, du Ring Nationaler Frauen (RNF, Cercle des Femmes allemandes) est venue au micro. Son discours a également dû plaire au public masculin, en particulier lorsqu’elle a polémiqué de façon haineuse contre les « tribus nègres » et les homosexuels, ce qui lui a valu davantage d’applaudissements que n’en avait récolté Wieschke.
    753Un groupe d’une trentaine d’antifascistes s’est chargé de faire un peu d’animation pendant le concert : ils sont venus poser devant les fafs et, sur leurs t-shirts, on pouvait lire, une fois qu’ils étaient les uns à côté des autres, « Faisons la fête sans nazis ». Les fachos ont essayé de faire la même chose, mais sans succès. Certains se sont même fait refiler des t-shirts de contre-propagande ! (voir ici) Après, quand ils n’entendaient pas les slogans et les rythmes de samba des antifas, les néonazis ont pu retourner derrière leur clôture pour écouter des groupes de rock d’extrême droite tels que Exzess, Stimme der Vergeltung (La voix de la représaille) et Lunikoff-Verschwörung (Conspiration Lunikoff).
    749 Contrairement à ces dernières années, ce n’est pas une banderole du Thüringer Heimatschutz (THS), des rangs desquels sont sortis les membres de la cellule terroriste d’extrême droite NSU (Nationalsozialistischer Untergrund), qui décorait la scène. Et pourtant, même si la référence n’était pas ouvertement présente, on voyait un peu partout des boîtes appelant aux dons pour les « camarades emprisonnés » ainsi que des t-shirts portant l’inscription « Freiheit für Wolle », en référence à Ralf Wohlleben, soupçonné d’avoir soutenu les membres du NSU pendant leur cavale ou plus généralement à d’autres néonazis passés en procès pour violences ou qui purgent leur peine. Car la violence continue d’être le point central de l’idéologie d’extrême droite : on pouvait la lire sur les t-shirts du public : « On dit que Jésus marchait sur les eaux, je marche sur les cadavres », et l’entendre quand le groupe Frontalkraft a joué une chanson intitulée « Schwarz ist die Nacht » (Noire est la nuit). Tandis que le chanteur beuglait sur scène : « Noire est la nuit où nous vous aurons, blancs sont les hommes qui vaincront pour l’Allemagne, rouge est le sang qui coulera sur l’asphalte », le public chantait sans se tromper en levant le poing.
    759Le rock d’extrême droite continue donc de faire l’apologie du meurtre et du tabassage, et les événements comme « Rock für Deutschland » lui offrent une scène tout ce qu’il y a de plus légale.
    Kai Budler, pour Publikative.org
    Photos de Kai Budler
    traduction et compléments d’infos par Tina

    Le député-maire UDI Gilles Bourdouleix sur les gens du voyage : "Comme quoi, Hitler n'en a peut-être pas tué assez..."

    Par Paul Larrouturou

    | 22/07/13 - 11:05

    Confronté à l'occupation d'un champ à Cholet (Maine-et-Loire) par les gens du voyage, le député-maire UDI de la ville, Gilles Bourdouleix, a lancé devant un journaliste du Courrier de l'Ouest : "Comme quoi, Hitler n'en a peut-être pas tué assez".

    La scène se passe sur un champ, à Cholet, près du parking d'une discothèque et d'un stade, le long de la route de Nantes. Un champ occupé par 150 caravanes de gens du voyage, provoquant la colère du maire, qui menace de démissionner et en appelle au préfet pour faire évacuer le terrain.

    Gilles Bourdouleix qui s'est rendu sur place, protégé par des policiers, pour une rencontre musclée avec les gens du voyage.

    On peut ainsi lire dans les pages Maine-et-Loire du Courrier de l'Ouest (article payant) ce lundi 22 juillet

    Excédé par des saluts nazis et les accusations de racisme qui fusent, le député-maire, provocant à son tour, marmonne : "Comme quoi, Hitler n'en a peut-être pas tué assez...".
     

    Interrogé par Le Courrier de L'Ouest sur cette phrase, le député centriste du Maine-et-Loire ne nie pas l'avoir prononcée et ajoute :

    Vous faire traiter de Hitler, vous croyez que c’est agréable non ?On se fait injurier à longueur de temps. L’autre jour, ils me traitaient de pédophile. Alors qu’eux, la moitié des enfants sont entre pères, grands-pères… 
     

    jeudi 18 juillet 2013

    Coup de filet européen dans les milieux d'extrême droite

    Source : Le Monde

    L'Allemagne, les Pays-Bas et la Suisse ont lancé, mercredi 17 juillet, une vaste opération contre un réseau international d'extrémistes de droite soupçonnés de préparer des attaques terroristes.
    Le parquet fédéral allemand a annoncé la perquisition des locaux et appartements de quatre extrémistes présumés, ainsi que la fouille des cellules de deux détenus en Suisse. Les investigations dans les Pays-Bas et en Suisse sont menées dans le cadre de l'entraide judiciaire.
    Ces personnes mises en cause sont soupçonnées d'avoir fondé le groupuscule "commando loup-garou", inspiré d'une unité de combat nazie créée à la fin de la seconde guerre mondiale. "L'objectif de cette association aurait été d'éliminer le système politique de la République fédérale", explique dans un communiqué le parquet de Karlsruhe, compétent en matière d'affaires terroristes, qui enquête sur cette filière depuis l'an dernier.
    DES COMMUNICATIONS CRYPTÉES
    Toutefois, les enquêteurs n'ont à l'heure actuelle pas découvert de projet concret d'attentat, et n'ont procédé à aucune arrestation lors des perquisitions. La police néerlandaise a cependant affirmé avoir interpellé un homme près de La Haye.
    Malgré la saisie d'ordinateurs, de cartes-mémoires et de documents, aucune preuve n'a pour l'instant été trouvée. Pour pouvoir communiquer entre eux, ces hommes avaient mis en place un système d'encodage électronique.
    Selon le magazine allemand Der Spiegel, l'un des deux détenus concernés par les perquisitions est un certain Sebastien N., 25 ans, qui aurait abattu un jeune homme à Zurich en mai 2012 avant de prendre la fuite et d'être interpellé deux jours plus tard à Hambourg. Cet homme, qui porte des tatouages nazis sur le corps, serait l'une des deux principales figures de ce réseau terroriste présumé.
    Officiellement, ce coup de filet n'a aucun lien avec l'arrestation en France, mardi, de Kristian Vikernes, extremiste norvégien interpellé car "susceptible de préparer un acte terroriste d'envergure", selon le ministère de l'intérieur, qui reconnait toutefois que Vikernes n'avait pour le moment "ni cible ni projet identifié".

    Marine Le Pen verse 5.000 euros par mois à son compagnon Louis Aliot

    Source : le nouvel obs

    La présidente du FN fait l'objet d'une enquête du Parlement européen.
     
    Steeve Briois, Florian Philippot, Marine Le Pen et Louis Aliot présentent une partie de leur équipe de campagne. (CHAMUSSY/SIPA) Steeve Briois, Florian Philippot, Marine Le Pen et Louis Aliot présentent une partie de leur équipe de campagne. (CHAMUSSY/SIPA)
    Le site Mediapart révèle que Marine Le Pen salarie depuis deux ans Louis Aliot, son compagnon et numéro deux du parti, comme assistant au Parlement européen. Il est rémunéré à hauteur de 5006,95 euros brut mensuels pour un temps partiel de 17,5 heures par semaine.
    Le Parlement européen a demandé dans un courrier daté du 25 juillet 2012 des explications sur ce contrat, révèle Mediapart. En effet, selon l’article 43 du règlement du Parlement, l’enveloppe financière dont dispose chaque parlementaire ne peut pas "financer les contrats permettant l’emploi ou l’utilisation des services des conjoints des députés ou de leurs partenaires stables non matrimoniaux".

    "Pas concerné par le texte"

    Pour leur défense, les deux intéressés ont joué sur le caractère juridiquement informel de leur relation. Louis Aliot et Marine Le Pen ne sont effectivement ni mariés, ni pacsés, "ni liés par un quelconque statut reconnu par l’Etat français". En revanche, ils forment bel et bien un couple, et sont financièrement liés au sein d’une société civile immobilière (SCI) qui leur a permis d’acheter une maison à Millas (Pyrénées-Orientales). Contacté par Mediapart, Louis Aliot indique que la SCI "est connue par le Parlement européen".
    Mediapart revient aussi sur le salaire versé au bras droit de Marine Le Pen, Florian Philippot. Jusqu’au 30 juin 2012, ce-dernier était également assistant parlementaire de Marine Le Pen. Mais il était aussi son directeur de campagne lors de la campagne présidentielle. Or, l’article 62 du règlement du Parlement pose que les fonds pour rémunérer les assistants "sont exclusivement réservés au financement d’activités liées à l’exercice du mandat des députés et ne peuvent couvrir des frais personnels". Ce qui ne semble pas être pratiqué depuis deux ans.
    Interrogé par les services financiers du Parlement européen dans un courrier de juillet 2012, Marine Le Pen a expliqué que "la durée horaire modeste de leurs contrats d’assistance parlementaire [permettait] de concilier deux activités professionnelles".
    Selon Mediapart, ces services financiers ont également voulu se pencher sur le détail des agendas de Florian Philippot et de Louis Aliot pendant la campagne présidentielle. Mais pour l’instant, ils ont choisi de classer l’affaire.
    A la suite de cet article, Louis Aliot a annoncé sur Twitter son intention de porter plainte contre le journal en ligne pour diffamation.

    mercredi 17 juillet 2013

    Un militant homosexuel torturé et assassiné au Cameroun

    Source : Rue 89



    Eric Ohena Lembembe (DR)
    La communauté gay au Cameroun est sous le choc après la découverte, lundi, du corps d’un des plus célèbres militants des droits homosexuels du pays, assassiné et horriblement mutilé.
    Eric Ohena Lembembe, journaliste, et directeur de la Fondation camerounaise de lutte contre le sida (Camfaids), a été découvert à son domicile de Yaoundé par des amis qui s’inquiétaient de son silence.
    Selon l’un d’eux cité par Human Rights Watch, Eric Lembembe avait apparemment le cou et les pieds brisés et son visage, ses mains et ses pieds avaient été brûlés avec un fer à repasser.

    Les menaces « des voyous antigays »

    Le Cameroun est considéré comme l’un des pays africains les plus hostiles aux homosexuels, avec une longue liste d’actes de violence. Le pays continue de pénaliser les relations sexuelles entre personnes du même sexe.
    Le 1er juillet, Eric Lembembe avait dénoncé les menaces que faisaient peser « des voyous antigays qui s’en prennent à tous ceux qui défendent les droits égaux quelle que soit l’orientation sexuelle ».

    Le président Biya doit sortir de son silence

    Dans un communiqué, Human Rights Watch appelle les autorités camerounaises à « lancer immédiatement une enquête sérieuse et approfondie » sur ce meurtre, et à sortir de leur silence.
    Neela Ghoshal, chercheuse sur les droits des lesbiennes, gays, bi et trans (LGBT) à Human Rights Watch, a déclaré :
    « Nous ne savons pas qui a tué Eric Lembembe, ni pourquoi il a été tué, mais une chose est claire : le manquement total des autorités camerounaises à leur devoir d’endiguer les violences homophobes constitue pour leurs auteurs un encouragement à les poursuivre en étant assurés de l’impunité.
    La police ne devrait pas avoir de repos tant que les auteurs de ce crime horrible ne seront pas traduits en justice. Le président Paul Biya devrait sortir de son silence sur la vague de violence homophobe qui sévit au Cameroun et condamner publiquement cet ignoble attentat. »

    « Sortir du Nkuta »

    Nous avions évoqué en 2010 un documentaire consacré à la question homosexuelle au Cameroun, intitulé « Sortir du Nkuta », l’équivalent de « sortir du placard ». La réalisatrice, Céline Metzner, évoque la difficulté d’être gay au Cameroun dans cet entretien télévisé, avec des extraits de son film.
    Sortir du Nkuta
    Comme le dit la réalisatrice, le point positif est que le débat est désormais public. Mais il est difficile, jugez-en.

    « Des gens comme vous »

    Pour juger de la violence des débats qui entourent cette question au Cameroun, voici un échange télévisé l’an dernier entre l’une des principales porte-parole des droits des homosexuels au Cameroun, l’avocate Alice Nkom, et un « représentant de la jeunesse camerounaise », qui donne la mesure du fossé.
    Pour le jeune Camerounais, l’homosexualité est un « crime contre l’humanité », et « on ne va pas changer la loi pour permettre à des gens comme vous de s’envoyer en l’air ». Le débat a tourné court.

    mardi 16 juillet 2013

    La photo scandaleuse d'Alain Soral


    Alain Soral, pseudo philosophe d'extrême droite et antisémite notoire,posant au mémorial de la shoah à Berlin.